Pont Rhodia

Xavière Mackay

Il arrive que le quotidien consume l’esprit, en occupe le mouvement vital, peu importe oú l’on se trouve. Dans un autobus, par exemple – embarquée drôlement dans la beauté commune et redondante, en route pour le mieux, veut-on croire.

C’est bien mon esprit qui se consume à bord de cet autobus passant sur un pont, le plus commun des ponts, qui m’appartient désormais parce que je lui ai fait des poèmes. Des poèmes assez légers pour traverser le fleuve, simples et rapides. Des instantanés qui attrapent les pensées et le temps.