Les occasions manquées

Lucy Fricke

Finaliste du Médicis romans étrangers 2021

Deuxième sélection du Femina romans étrangers 2021


Quand son père, atteint d’un cancer en phase terminale, lui demande de le conduire de Hanovre jusqu’en Suisse, dans une clinique d’aide au suicide, Martha appelle en renfort Betty, son amie depuis vingt ans. Commence alors une odyssée burlesque, qui se prolongera en Italie, où Betty tentera de retrouver la tombe de son beau-père tromboniste et menteur, dans l’espoir de se libérer d’un pan douloureux de son histoire personnelle: le roman de la route devient polar.

De Berlin aux Cyclades, au fil des rebondissements et des rencontres, Betty et Martha cherchent un père, des pères, et se déprennent du regret des occasions manquées. Dans une langue innervée d’un humour acide et d’une gouaille mélancolique, Lucy Fricke mène ses héroïnes, deux femmes de quarante ans soudées par les confidences et l’alcool, vers une vie délestée.


Traduit de l’allemand par Isabelle Liber.


«Le livre parle bien de ces amitiés de longue date où on se perd de vue, on s’en veut et en même temps on change. […] C’est aussi plein de réflexions très belles sur des sujets importants: Comment on dit au revoir? Comment on arrête d’en vouloir à ses parents et de s’en vouloir à soi-même? Est-ce qu’on s’engueule une dernière fois pour tout régler avant de se quitter ou est-ce qu’on essaie plutôt de se quitter sur un bon moment?»

— Ambre Chalumeau, Quotidien avec Yann Barthès

«Ça m’a tellement parlé, et ça va parler à beaucoup de gens […]. J’avais vraiment l’impression de lire une amie.»

— Claudia Larochelle, Plus on est de fous, plus on lit!

«De Rome à Berlin, en passant par Hambourg et la Suisse, puis par Gênes (et son parfum de mer, «mélange de cloaque et de liberté») et les îles grecques, le roman se mue vite en une tragicomédie où la relation parent-enfant est complètement retournée.

Disons-le, Les occasions manquées est traversé d’un bout à l’autre d’un cynisme léger et complètement jubilatoire. Comme l’humour — et comme l’alcool, dont abusent les protagonistes —, c’est ici une mesure de protection, un lubrifiant social, un petit pansement.

Même si le récit s’enlise un peu par moments, l’écriture est d’une efficacité exemplaire. Et malgré la tonalité plutôt sombre des thèmes qui alimentent son livre — vieillissement, suicide assisté, deuil, infertilité —, Lucy Fricke y insuffle à chaque page une drôlerie aussi intelligente qu’irrésistible.»

— Christian Desmeules, Le Devoir

«D’abord, il y a ce roman qui m’a comblée à tous points de vues, qui a éveillé en moi des émotions refoulées, qui m’a peut-être même “améliorée”, ébranlée, éblouie à chaque page pour cet art de raconter maîtrisé à ravir et, surtout, pour cet humour qui me parle.»

— Claudia Larochelle, Avenues.ca