Ce qui s’embrasse est confus
Franz Schürch

Ce qui s’embrasse est confus est le dernier livre d’une série de quatre, publiés chez quatre éditeurs différents. Leur forme, que l’auteur nomme essaim, se construit autour d’un vers thématique, comprenant lui-même quatre thèmes, qui sont développés tout au long du livre – essaim parce que les thèmes sont appelés à sortir d’eux-mêmes, construisant leur unité dans l’expansion progressive. Ce qui s’embrasse est confus cherche à établir dans la différence les conditions nécessaires à l’expression d’un maximum de sens dans des poèmes minimaux, resserrés mais ouverts par l’écart. La question à laquelle il s’attaque est aussi, de manière corollaire, celle de l’insignifiance – du sens comme travail d’apparition à relancer, qui se réalise dans une distance inquiète dont la détresse est la force. Trouver du sens à quelque chose, c’est le trouver important, être capable de s’y attacher. Or, qui tient trop à soi ne peut plus attacher d’importance à rien d’autre, tout ce à quoi il tiendrait risquant de le mettre en péril. Ce problème est le point de départ – et le cœur – de la série des essaims. La dernière partie, publiée ici, souhaite constituer l’aiguillon d’un renversement.